Depuis son arrivée chez FURIA, Mareks "YEKINDAR" Gaļinskis est redevenu l'une des figures médiatiques majeures de la scène. Il est non seulement un leader sur le serveur, mais aussi un maître des émotions — il communique facilement avec la presse, plaisante avec l'équipe et construit le jeu aux côtés de FalleN. Dans une interview exclusive pour bo3.gg, il a partagé ses premiers pas dans Counter-Strike, comment il a participé à son premier LAN à 15 ans, pourquoi Cache est sa carte préférée et comment le tennis de table l'aide avant un match.

Peux-tu nous raconter comment tu as découvert CS, quelle était la première version ? As-tu toujours joué ou as-tu fait des pauses pour d'autres jeux ?

La première version était 1.6. On m'a offert un CD à six ans. Mon père avait un ordinateur à l'époque, et je me souviens qu'on m'avait ajouté un serveur en favori. J'avais six ans — je ne savais pas utiliser le navigateur de serveurs, et c'était un serveur allemand. Je jouais tout le temps dessus, je connaissais toutes les positions, tout.

Bien sûr, j'ai fait des pauses — je suis un gamer depuis l'enfance, j'ai essayé beaucoup de jeux différents. Mais vers 13-14 ans, j'ai commencé à penser que je voulais devenir professionnel. J'étais très bon dans différents jeux. Je jouais beaucoup à League of Legends, j'avais un rang très élevé. Dans CS aussi, j'avais le rang le plus élevé — global elite, et c'était difficile à atteindre à l'époque. Un jour, un ami m'a dit : “Pourquoi ne pas essayer de devenir pro ?” Je ne comprenais même pas comment ça fonctionnait. Jusqu'à ce qu'on m'invite à mon premier LAN — j'avais 15 ou 16 ans. C'est là que tout a commencé.

Quand penses-tu que ta carrière professionnelle a vraiment commencé ?

J'ai signé mon premier contrat à 16 ans. C'était avec une organisation, hooch m'a repéré et m'a donné cette chance.

Pourquoi as-tu choisi le pseudonyme YEKINDAR ?

J'ai juste écrit au hasard sur le clavier. Sérieusement. Je créais un compte dans League of Legends et j'ai juste tapé quelque chose, ça a donné “YEKINDAR”, ça m'a semblé correct.

Avais-tu des idoles sur la scène pro ? Ou, lorsque tu as commencé à regarder des démos, qui suivais-tu le plus ?

Avant même de devenir professionnel, j'étais un grand fan de NAVI. Quand ils gagnaient à la CGS sur 1.6, etc. Quand la transition de 1.6 à CS:GO a eu lieu, je pensais que CS:GO allait échouer. Je jouais beaucoup à 1.6 et j'étais bon. Et quand je suis devenu pro, je regardais les démos de différents joueurs.

Je n'avais pas vraiment d'idoles, mais j'aimais beaucoup shox. On m'en a parlé quand je jouais chez VP — il ressent bien Overpass, surtout la position en CT. Puis j'ai commencé à regarder Niko — il joue presque toutes mes positions en T et en CT, et il montre constamment un niveau individuel fort. Mais le plus souvent, je regarde sur YouTube ce qui me tombe sous la main — comment m0NESY joue, ou comment un support a joué un round. Je regarde les démos plutôt pour le macro que pour les moments individuels.

Tu as dit qu'on t'a invité à ton premier LAN à 15 ans. Comment tes parents ont-ils réagi à ta passion ? Ont-ils jamais pris l'ordinateur ?

Ils mettaient un mot de passe sur l'ordinateur, oui. À l'époque, je faisais aussi du taekwondo professionnellement — j'avais une ceinture noire, je participais à des compétitions. Et mes parents disaient : taekwondo + des notes à l'école au-dessus de 7,5 (sur notre système de 10) — alors tu peux être sur l'ordinateur. J'étudiais régulièrement, mes notes étaient bonnes — ils ne pouvaient rien dire.

Ensuite, je demandais l'ordinateur pour les LAN, à l'époque il fallait apporter son propre matériel. Bien sûr, sans mes parents, tout cela aurait été impossible — acheter un ordinateur, l'apporter. Mais ils se calmaient vite s'ils voyaient que tout allait bien pour moi, que j'étudiais, que je faisais du sport. Donc ils me laissaient jouer.

Parlons maintenant de FURIA. Comment s'est passée ton adaptation ? Qui t'a le plus aidé — les joueurs ou le management ?

Je passe le plus de temps avec Fallen, car nous construisons le jeu, nous discutons de certaines choses. J'apprécie beaucoup qu'il y ait molodoy, avec qui je peux parler en russe — c'est toujours anglais-anglais-anglais, et là, on peut plaisanter, discuter en russe. Avec Fallen, je partage ma chambre pour le deuxième tournoi, nous nous endormons ensemble, nous avons nos propres blagues, discussions. Yuurih et KSCERATO — ils jouent ensemble depuis longtemps, leur connexion est palpable. Mais il n'y a pas eu une seule personne qui a aidé — chacun a aidé à sa manière.

Tu as mentionné que Yuurih et KSCERATO ont une bonne entente. Qui est le plus drôle dans l'équipe ?

Si Yuurih fait une blague, c'est incroyable, juste le top. Mais il plaisante rarement. KSCERATO plaisante souvent et bien. Fallen a des blagues de la génération TikTok, ce genre d'humour — pas vraiment de notre âge. Mais j'aime le plus les blagues de Yuurih — il a aussi cet accent, et quand il explique une blague en anglais, c'est très drôle.

Parle-nous du processus d'entraînement chez FURIA. Y a-t-il des éléments hors-jeu — préparation physique, psychologue, team building ? Parle-nous, par exemple, de votre football.

Tout cela est géré par l'entraîneur, le manager et le psychologue. Nous venons simplement — ils nous donnent un emploi du temps et un plan. Nous leur en sommes très reconnaissants. Pour ce qui est de la préparation physique — il y avait avant Marta, la psychologue. Elle donnait des exercices de réaction, des boutons, des tâches. L'activité physique aide — c'est prouvé scientifiquement. Personnellement, je me sens mieux après avoir un peu transpiré — joué au ping-pong. Pas la salle de sport, mais juste un peu se dégourdir avant un match.

À quel point considères-tu important le team building dans CS ? Les fans disent souvent — “restez et jouez à CS”, pourquoi jouer au foot ?

Nous passons déjà 12 heures par jour sur CS. Et ils veulent encore que nous abandonnions le ballon et ne sortions jamais du jeu. Parfois, on veut juste se détendre, comme dans l'enfance — taper dans un ballon, jouer à autre chose, se relaxer. Ou au contraire — mettre son corps en forme avant un match. Ça aide.

Quelles cartes te conviennent le mieux actuellement ? Et sur lesquelles voudrais-tu travailler ?

Ma carte préférée est Cache. Elle a été récemment ajoutée, j'ai joué dessus, ça m'a rappelé à quel point je l'aimais. Je veux travailler sur Mirage — je pense que je ne joue pas encore assez bien “dans le coin” après avoir été déplacé de “short”. J'aime aussi Inferno. J'ai un nouveau rôle en T — avant, je jouais sur “banana”, maintenant sur “carpets”. C'est un rôle de lurker, intéressant. En CT, la position est aussi intéressante — sur “banana”, il faut la sentir.

As-tu eu l'occasion de tester la dernière mise à jour avec les animations et les cartes ?

La mise à jour est sortie avant notre match contre G2. Après le match, nous avons revu la partie, sommes allés dormir, puis au media day. Maintenant, nous allons à l'entraînement — peut-être que nous allons tester. Nous verrons ce qu'il y a de nouveau. J'ai juste vu les caisses sur Train — ça a l'air sympa. La carte est très “CT”, si on joue correctement. Sur Inferno, le balcon a été changé — apparemment dans le sens de CS:GO, ce qui est bien. Mais le bug des couteaux — c'est fou. J'ai vu un joueur se couper lui-même — c'est un choc. Ce sera intéressant à essayer.