Le responsable mondial de l'e-sport pour League of Legends, Chris Greeley, a discuté des problèmes clés de l'écosystème compétitif lors d'une interview avec Dot Esports après la fin de Worlds 2025. Malgré le troisième titre consécutif de champion remporté par T1, Greeley a souligné que l'industrie nécessite des réformes importantes — en particulier au niveau du Tier 2, où la nouvelle génération de joueurs se développe.

Le Tier 2 reste le point le plus problématique

Selon Greeley, le deuxième échelon compétitif reste instable et sous-financé. Il l'a comparé aux ligues mineures de baseball aux États-Unis :

Il est très difficile d'intéresser les sponsors à ce niveau. Il y a des fans dévoués qui s'intéressent à la croissance des jeunes talents, mais attirer des investissements dans ce secteur est beaucoup plus ardu.

  

Il a reconnu que la structure actuelle ne garantit pas la durabilité :

Le Tier 2 est un domaine que nous n'avons pas encore réussi à structurer correctement… Je ne peux certainement pas dire que le Tier 2 est actuellement durable pour les équipes et les joueurs.

  

Riot envisage l'idée d'un hub d'entraînement global pour le Tier 2, qui rassemblerait des talents de différentes régions, mais Greeley a noté que la solution est encore loin d'être prête :

Il y a beaucoup de problèmes. Nous n'avons pas encore de bonnes réponses, mais nous continuons à travailler dessus.

  

Croissance de l'écart entre les régions et concurrence pour les talents

Un autre sujet abordé a été la domination de la Corée, qui met encore plus en évidence le déséquilibre entre les régions. Greeley s'est interrogé :

Comment réduire l'écart entre l'Est et l'Ouest… ou plutôt entre la Corée et tous les autres ?

  

Les réservoirs de talents s'affaiblissent, en partie à cause de la concurrence d'autres disciplines — par exemple, VALORANT attire une partie des jeunes joueurs. De plus, le système de développement des talents de LoL est encore loin d'être standardisé :

Il n'est pas aussi bien rodé qu'il pourrait l'être… et il varie considérablement d'une région à l'autre.

  

Sponsors

Riot continue d'élargir la liste des partenaires acceptables. Après l'alcool et les cryptomonnaies, l'entreprise a commencé à intégrer prudemment des marques de paris et de jeux d'argent. Selon Greeley, cette étape est nécessaire pour la stabilité financière de l'industrie :

Nous voulons ouvrir de nouvelles opportunités économiques… mais le faire de manière à ne pas induire les gens en erreur.

  

Il a noté que ces partenariats correspondent à l'âge du public :

Nous comprenons qui regarde nos diffusions. Beaucoup ont plus de 18 ans. Nous voulons développer le commerce pour toutes les parties, mais nous devons aussi prendre en compte la confiance des fans.

  

Greeley a ajouté que pour Riot, la priorité est que les sponsors ne compromettent pas la confiance des spectateurs dans l'équité et la fiabilité de l'écosystème.